Si aujourd´hui nous devons parler sur le cinéma français nous pouvons dire qu'il y a trois styles de faire du cinéma.
1) Le premier est celui qui recherche un type de cinéma qui suit le modèle de l'espagnol Almodovar. Ici nous pouvons trouver trois genres:
a) Esthétiquement il y a un prototype dont l'exemple pourrait être De vrais mensonges (Una dulce mentira, avec Audrey Tatou) où l´utilisation d´une belle photographie basée sur les tonalités bleues et rouges nous rappelle quelques films “almodovariens” comme Mujeres al borde de un ataque de nervios.
b) En ce qui concerne le scénario, c´est dans le film Le code a changé (Cena de amigos en espagnol) où nous trouvons une grande quantité de ressemblances avec les dialogues “almodovariens” qui apparaissent plusieurs fois hors contexte. Ils nous font aussi penser aux pièces de théâtre de Genet. Il s'agit d'une comédie de moeurs avec des dialogues très rapides et des acteurs comme Dany Boon et Patrick Bruel, où il est possible de voir l´évolution des relations sociales au cours des vingt dernières années.
c) L'analyse des relations apparaît aussi dans le film Les petits mouchoirs (Pequeñas mentiras sin importancia). Tout en ayant comme référence Vies croisées de Robert Altman, la présence de l' ami absent et la grande hypocrisie des amis présents rapproche le film de la philosophie du cinéma indépendant dont Almodovar est un excellent représentant.
Et voilà que quand le cinéma français croyait avoir trouvé la formule pour imiter le cinéma de Almodóvar des années quatre-vingts, ce directeur a surpris tout le monde en réalisant un film très bizarre qui est loin des comédies, le genre qu'Almodovar domine absolument. En effet, La piel que habito signifie un cinéma d´avant-garde qui transgresse et s´il faut faire une comparaison avec quelque type de réalisation visuelle nous devrions mentionner le cinéma italien de Dario Argento des années 70, c´est à dire, la terreur froide.
2) Il y a une autre manière de faire du cinéma actuellement en France, un cinéma qu' on peut qualifier de social dont le principal représentant est Guédiguian. Il essaie d'exprimer la manière d´agir des citoyens, ce qui rapproche ses films (Marius et Jeannette, La ville est tranquille ) du genre documentaire comme Entre les murs et Être et avoir qui sont des films sur l´éducation. Un des autres grands créateurs de cette manière de faire du cinéma est Eric Rohmer, chez qui l´évolution du cinéma social français depuis 30 ans est évidente.
D'autres films de cette tendance sociale sont :
- La tête en friche (Becker -2010) sur las rélations entre un homme presque analphabète, qui a des difficultés pour lire, et une vieille femme qui a l´intention de l´aider à devenir plus cultivé et savant.
- Coup de torchon (Tavernier -1981), qui raconte l'histoire d'un homme corrompu qui travaille dans une colonie française et qui a des relations adultères avec une jolie femme (Isabelle Huppert).
- 36 vues du pic Saint Loup (Rivette -2009) où on peut trouver aussi une relation bizarre mais sympathique entre une trapéziste et un spectateur.
3) IL y a une troisiéme possibilité: quand le cinéma français fait de la propre autoparodie comme il se passe dans Potiche (avec Dépardieu et Deneuve), une satyre sur le cinéma qu'on faisait en France dans les années 70 et La chance de ma vie (avec Elie Semoun), une comédie sur la impossibilité de trouver l´amour parfait.
À la prochaine!
------------------------------------------------------ Alejandro Alvarez Fernaud
Vous pourrez regarder les bandes annonces des films cités en cliquant sur chaque titre.
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