jeudi 22 octobre 2009

Texte à remplir

Voilà le texte de la madeleine (dont on a parlé), tiré de "Du côté de chez Swann"de Marcel Proust. Prenez un papier et numérotez-le de 1 à 15 avec un stylo. Puis écoutez l'extrait sans l'arrêter et notez sur votre papier à côté de chaque numéro les mots que vous entendez et qui manquent pour compléter le texte. Attention, la première partie de la lecture n'est pas transcrite! :


«(.....) Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après........1...........dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, .........2........ avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents; peut-être parce que de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé; .........3....... — et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son plissage sévère et dévot— s’étaient abolies, ou, ensommeillées, .........4.......... la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort .........5.........., après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, ........6........., sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense ..........7............

Et dès que j’eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ........8....... (quoique je ne susse pas encore et dusse remettre à bien plus tard de découvrir pourquoi ce souvenir me rendait si heureux), aussitôt la .........9................ sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s’appliquer au petit pavillon, donnant sur le jardin, qu’on avait construit pour ............10........... sur ses derrières (ce pan tronqué que seul j’avais revu jusque-là) ; et avec la maison, la ville, depuis le matin jusqu’au soir et par tous les temps, .........11........... où on m’envoyait avant déjeuner, les rues où j’allais faire des courses, les chemins qu’on prenait si le temps ............12............ Et comme dans ce jeu où les Japonais s’amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d’eau, de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s’étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, ...........13........... consistants et reconnaissables, de même maintenant toutes les fleurs de notre jardin et .........14.............. de M. Swann, et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l’église et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, ..........15.........., ville et jardins, de ma tasse de thé. »
Et dans quelques jours, la correction sur Comentarios.

1 commentaire:

Carmen a dit…

Correction:
1- l'avoir tempé
2-leur image
3-les formes
4- avaient perdu
5-des êtres
6-à espérer
7-du souvenir
8-ma tante
9- vieille maison grise
10-mes parents
11-la place
12-était beau
13-des personnages
14-celles du parc
15-est sorti